Dans la feuille de patate douce
elle enveloppe sa vie
la goutte d’eau.
Nagata Koi (1900-1997)
La peau est la surface la plus étendue et la plus sensible du corps, elle nous habille, nous protège, nous informe… Ses fonctions sont vitales. C’est grâce à cette enveloppe sophistiquée, subtile que nous entrons en communication avec le monde, avec l’autre. Elle garde l’empreinte de notre histoire, et nous raconte… Richement innervée, elle est équipée de très nombreux récepteurs sensoriels aux fonctions diverses. Dès lors, toute action sur cet organe influera sur notre organisme et son fonctionnement, mais aussi sur notre sphère émotionnelle. Toucher l’autre n’est pas anodin. Recherché par certains, rejeté par d’autres, le toucher ne laisse pas indifférent, il relie la conscience au corps.
Les mains apaisent…
Il est tellement naturel de poser la main sur une zone douloureuse pour calmer la douleur ou, de chercher à réconforter un proche en lui prenant la main ou en lui tapotant l’épaule.
Le besoin de contact corporel est indispensable au bien-être de l’enfant comme de l’adulte et l’on sait aujourd’hui que les pratiques manuelles réduisent considérablement le stress et entretiennent la santé. Elles font d’ailleurs leur entrée dans les centres de soins et dans les entreprises.
Les stimulations cutanées ont des effets remarquables et il a été démontré qu’un simple serrement de main, comme l’indique Ashley Montagu dans son livre La peau et le toucher, peut apaiser l’anxiété d’une personne dans un état d’angoisse. Ainsi, précise-t-il, « la stimulation tactile est une sensation fondamentalement nécessaire pour le développement du comportement harmonieux d’un individu. »¹
L’art du toucher qu’est le Shiatsu répond à ce besoin fondamental.
¹ Montagu, Ashley (1979). La peau et le toucher : Un premier langage. Traduit de l’américain par Catherine Erhel. Paris : Editions du Seuil, p.162.